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France and New Caledonia Fail to Reach Agreement After 3-Day Talks

Le 9 mai 2025, un important sommet de trois jours organisé pour discuter de l’avenir politique de la Nouvelle-Calédonie a échoué à produire un accord. Le ministre des Territoires d’Outre-Mer, Manuel Valls, a annoncé qu’aucune solution n’avait été trouvée après des discussions intensives avec les groupes favorables et opposés à l’indépendance du territoire.

Les discussions, qui se sont déroulées dans un hôtel isolé loin de la capitale, Nouméa, avaient pour objectif de trouver un compromis sur la future organisation politique de la Nouvelle-Calédonie, un archipel qui se trouve dans une situation de blocage politique depuis le dernier référendum sur l’indépendance en 2021. Ce référendum avait été boycotté par les indépendantistes, et les résultats n’avaient pas permis de déterminer clairement l’avenir politique du territoire.

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Propositions sur la table

Lors de cette rencontre, deux propositions principales ont été examinées. La première, soutenue par Paris, proposait de maintenir la souveraineté de la Nouvelle-Calédonie au sein de la France. La seconde, défendue par les Loyalistes (opposés à l’indépendance), prônait un système fédéral au sein de la République française.

Malheureusement, aucune des deux propositions n’a recueilli l’unanimité. Manuel Valls a déclaré que la proposition des Loyalistes remettait en question « l’unité et l’indivisibilité de la Nouvelle-Calédonie », qualifiant cette approche de « plan de partition de facto ». Ce blocage a particulièrement affecté un enjeu crucial pour la suite des négociations : la composition du registre électoral. Ce débat sur l’électorat a été à l’origine des émeutes violentes de mai 2024, qui ont fait 14 morts et causé des dégâts matériels estimés à plus de deux milliards d’euros.

Contexte historique et tensions actuelles

Les discussions sur l’avenir politique de la Nouvelle-Calédonie ont repris au début de l’année 2025. Ce fut la troisième visite de Manuel Valls sur le territoire depuis le début de l’année et la première fois en plusieurs mois que les deux camps se retrouvaient autour de la même table de négociation. La proposition du gouvernement français incluait la « double nationalité », française de droit et calédonienne, ainsi que le « transfert et la délégation immédiate des pouvoirs souverains » à la Nouvelle-Calédonie. Cette dernière proposition a été mal accueillie par les groupes indépendantistes, qui l’ont perçue comme une reconnaissance de l’indépendance du territoire.

Nicolas Metzdorf, député loyaliste, a souligné que le principal point de friction restait le « transfert des pouvoirs souverains » à la Nouvelle-Calédonie, ajoutant que son groupe restait fermement attaché à la proposition d’un État fédéré avec des pouvoirs accrus pour les provinces.

De son côté, Sonia Backès, autre dirigeante loyaliste, a affirmé avoir « évité une catastrophe pour la Nouvelle-Calédonie », estimant que le manque d’accord ne signifiait pas « le chaos ». Elle a ajouté que le processus continuerait malgré l’impasse.

Les élections provinciales à venir

La Nouvelle-Calédonie doit organiser des élections provinciales cruciales, dont les résultats façonneront le prochain gouvernement local. Initialement prévues pour 2024, ces élections ont été retardées en raison des troubles de l’année dernière. Elles doivent désormais se tenir au plus tard le 30 novembre 2025, conformément à une décision du Conseil d’État français.

Le registre électoral de la Nouvelle-Calédonie a été modifié en 2007 pour exclure la plupart des personnes arrivées après novembre 1998, date des Accords de Nouméa entre l’État français et le territoire. De nombreux Kanaks, le peuple autochtone de la Nouvelle-Calédonie, s’opposent à toute modification de cette règle, estimant qu’elle affaiblirait leur lutte pour l’autodétermination.

Perspectives d’avenir

Malgré l’échec des négociations, Manuel Valls a salué le « débat respectueux » et a noté que « des points de convergence » avaient émergé. Un comité de suivi sera mis en place pour maintenir les discussions dans les mois à venir. Valls a également réaffirmé son engagement à éviter un retour à la violence et a appelé toutes les parties à « s’engager avec l’État pour la paix, le dialogue et la reconstruction ».

Les discussions sur l’avenir de la Nouvelle-Calédonie sont loin d’être terminées, mais elles marquent un moment clé dans le processus de transition politique du territoire, alors que la France cherche à trouver une solution acceptable pour tous les partis impliqués.

Cet article a été publié à l’origine sur : france

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