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Pékin a officiellement pressé la France de jouer un rôle actif pour développer des relations plus solides entre la Chine et l’Union européenne. Lors d’une rencontre le 27 novembre 2025, le ministre chinois des Affaires étrangères, Wang Yi, s’est adressé à Emmanuel Bonne, conseiller diplomatique du président français Emmanuel Macron, pour souligner l’urgence d’une coopération accrue dans un contexte international tendu. Cette déclaration intervient à la veille d’une visite prévue de Macron en Chine, marquant un tournant dans les dynamiques sino-européennes.
Contexte de la déclaration de Wang Yi
Wang Yi a insisté sur la nécessité pour la France d’encourager l’UE à adopter une politique positive et rationnelle envers Pékin. Il a plaidé pour un développement sain des relations Chine-UE, en mettant l’accent sur une coopération plus profonde face aux turbulences mondiales. Le ministre chinois a également réaffirmé l’importance du principe d’une seule Chine, particulièrement sensible au vu des tensions autour de Taïwan.
Critiques envers des acteurs tiers
Dans le même entretien, Wang Yi a critiqué les récentes déclarations provocatrices du Premier ministre japonais sur une possible intervention militaire en cas d’attaque de Taïwan. Il a également évoqué les liens établis par Macron entre les questions de la mer de Chine méridionale et le conflit en Ukraine, perçus comme inappropriés par Pékin. Ces remarques soulignent les divergences géopolitiques qui pèsent sur les relations trilatérales.
Réponse française et perspectives bilatérales
Emmanuel Bonne a transmis les attentes du président Macron pour sa visite prochaine en Chine, visant à approfondir l’amitié et les échanges stratégiques. La France réaffirme son attachement à une politique étrangère indépendante et au principe d’une seule Chine. Paris souhaite intensifier le dialogue sur la gouvernance mondiale, les déséquilibres économiques et les relations UE-Chine.
La position française apparaît cruciale au sein de l’UE, où Paris se pose en leader sur des dossiers comme le climat et l’économie. Les derniers mois ont vu une expansion des liens franco-chinois, malgré les tensions commerciales mondiales et les évolutions géopolitiques. La France est vue comme un pilier essentiel pour les diplomatie et échanges économiques sino-européens.
Enjeux géopolitiques élargis
Wang Yi a exprimé le soutien de la Chine à tous les efforts de paix dans la crise ukrainienne, prônant une architecture de sécurité européenne équilibrée, efficace et durable. Pékin reste ouvert au dialogue avec Paris sur cette question. Historiquement, la Chine apprécie le rôle constructif de la France dans les relations sino-européennes stables.
Domaines de coopération potentiels
Les échanges pourraient s’étendre à la lutte contre le changement climatique, la biodiversité, les énergies propres, la recherche nucléaire et l’augmentation des vols directs entre la Chine et la France. Ces secteurs illustrent les complémentarités entre les deux nations, renforçant leur partenariat stratégique.
Rôle pivot de la France dans l’UE-Chine
Dans un contexte post-élections européennes de 2024, les relations UE-Chine évoluent avec prudence. La France, en tant que voix influente, est appelée à modérer les approches protectionnistes. Pékin voit en Paris un levier pour stabiliser les liens économiques, alors que les échanges commerciaux bilatéraux restent robustes malgré les défis mondiaux.
Cette exhortation de Pékin reflète une stratégie diplomatique proactive. Elle vise à contrer les influences extérieures et à consolider des alliances face aux incertitudes globales. Les déclarations de Wang Yi positionnent la France comme un acteur clé pour un équilibre sino-européen.
Implications pour l’avenir des relations
La visite imminente de Macron en Chine pourrait cristalliser ces engagements. Elle offre une opportunité de coordination sur des crises humanitaires et des défis sécuritaires. Alors que les tensions persistent sur Taïwan et l’Ukraine, ce dialogue franco-chinois pourrait influencer la trajectoire des relations UE-Chine.
En somme, cette initiative de Pékin met en lumière l’interdépendance croissante entre l’Europe et l’Asie. La France, par son indépendance affirmée, pourrait catalyser un partenariat plus résilient. Les prochaines semaines seront décisives pour concrétiser ces appels à une coopération renforcée
